Maison de retraite avec chien: Le point de vue du médecin et du ministre de l’agriculture

Conscient des bienfaits thérapeutiques et du maintien du lien social que l’animal de compagnie apporte aux pensionnaires des maisons de retraite, le gouvernement entend faciliter cette possibilité, en respectant les règles d’hygiène qui s’imposent. Voici le point de vue d’un médecin et celui du ministre de l’agriculture M.Michel Barnier, à ce sujet:

« Des mesures d’hygiène adaptées, le choix d’un animal éduqué pour éviter tout problème d’accident, un suivi vétérinaire sérieux, suffisent à écarter la majorité des problèmes qui sont mis en avant pour décourager toute initiative d’introduction d’un chien dans une institution. »

Telles sont les recommandations du docteur Didier Vernay, »le chien, partenaire de vies », 2003.

« Une présence positive » telle est la conclusion du ministre de l’agriculture M. MICHEL BARNIER, lors d’un interview accordé au site Capgeris, en  avril 2008, dont voici les principaux extraits:

Quel peut être l’apport d’une présence animale dans une maison de retraite ? Est-elle courante en France aujourd’hui ? Va-t-elle se démocratiser à l’avenir ? Quel est l’intérêt pour les personnes âgées ?

Michel BARNIER

« Parfois, l’arrivée d’une personne âgée dans une maison de retraite est vécue comme une rupture traumatisante avec son milieu social, familial et souvent géographique. L’entrée en maison de retraite est encore aggravée par la nécessité d’une autre séparation, celle d’un animal de compagnie qui a souvent partagé la vie de son maître pendant de nombreuses années.
Pour ma part, je considère que la présence d’un animal de compagnie dans les établissements pour personnes âgées est positive. Cela permet d’atténuer le sentiment de rupture. De même, l’animal incite à la mobilité physique. Il est également un élément très important de lien social : il permet d’entretenir des relations avec d’autres propriétaires d’animaux, le vétérinaire…
Toutefois, l’accueil des animaux dans les maisons de retraite peut susciter des difficultés au regard de la réglementation en matière d’hygiène et de sécurité. Cela peut également représenter une charge de travail supplémentaire pour les équipes para-médicales qui accompagnent les résidents.
Les Rencontres animal et société doivent permettre de dépasser ces difficultés. Afin de favoriser le développement de l’accueil des animaux de compagnie, il serait intéressant qu’un guide soit rédigé pour aider les directeurs réticents ou inquiets d’accueillir des animaux. »